Salon Magazine a rencontré les plus grands noms en coiffure pour vous donner des conseils sur comment faire évoluer votre carrière. Cette semaine, on vous présente
Mark Hayes et son parcours pour devenir directeur création chez Sassoon, à Londres
Etre présent
J’ai débuté comme apprenti en 1977. J’ai adoré l’esprit de camaraderie, l’ambiance et je me suis tout de suite senti à l’aise dans ce salon Sassoon. Je pense qu’il est extrêmement important d’aimer ce qu’on fait, tout en effectuant un travail de qualité.
J’ai été apprenti pendant deux ans et demi avant de passer mes examens en 1979 et me joindre à l’équipe de la succursale Sloane Square en tant que coiffeur junior. Un immense pas en avant pour moi ! J’ai tout de suite craqué pour le petit salon qui, à l’origine, avait été créé pour devenir l’enseigne d’un directeur création. Et je me suis vraiment donné à fond dans mon nouveau rôle. J’ai participé à chaque casting et soirée. Je pense que les projets de création sont la clé du succès.
Les opportunités pour avancer
J’ai été transféré è l’Académie Sassoon en 1980, et me suis vite démarqué comme étant un professeur à la créativité débordante, mais quelque peu anarchiste aussi ! J’ai adoré la formation et partager des idées, et cette étape dans ma carrière m’a également permis de faire équipe avec mon mentor Vivienne Mackinder, qui m’avait aussi enseigné. Lorsqu’elle a quitté, j’avais besoin de nouveaux défis et j’ai accepté un poste à Manchester comme assistant directeur création, en 1982. Il faut prendre les occasions quand elles se présentent…
Ce déménagement a été difficile pour moi car je m’ennuyais terriblement de Londres, mais petit à petit j’ai monté mon équipe et je me suis rendu compte que j’adorais mon nouveau rôle de directeur création. On apprend tellement en enseignant aux autres…
En 1986, je suis retourné à Londres, avec des assises solides et une créativité bien aiguisée, et j’ai été promu assistant directeur création pour le Royaume-Uni, et ensuite directeur création en tant que tel après une année. C’est tellement valorisant quand on peut aider les autres.
L’équilibre avant tout
J’adore travailler avec une équipe internationale. Je suis toujours fasciné par la façon dont chaque personne apporte passion, dévouement et talent afin de s’exprimer à travers la coiffure. C’est vraiment un privilège pour moi de diriger une équipe aussi talentueuse.
Évidemment, les défis sont nombreux, mais se sentir responsable du développement artistique d’un coiffeur est quelque chose que je prends très au sérieux. Je dois faire la part des choses et féliciter, encourager, mais aussi préciser et parfaire. C’est une question d’équilibre…
S’intéresser aux autres
Je pense que pour être directeur création, il faut plus que du talent. On doit avoir de l’empathie pour les autres et s’intéresser pleinement au développement artistique de ceux à qui ont enseigne. J’ai moi même eu cette chance-là, au début de ma carrière, et je dois toujours me souvenir que c’est mon devoir d’aider les autres. Chez Sassoon, on a un code d’éthique implicite: « tu enseigneras aux autres comme tu as été formé ». Et je pense que c’est l’une des clés du succès de Sassoon.
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