Tempérer les hauts et les bas dans un créneau trop souvent dominé par les hommes.
Même si le grooming est encore un créneau majoritairement masculin, les femmes font de plus en plus leur place. « Les barbershops seront toujours un espace pour les hommes, avant tout, mais j’avais un patron qui appuyait beaucoup les femmes dans son salon », indique Sandra Perovic une barbière de Vancouver qui a suivi des formations chez des barbiers au Royaume-Uni et au Canada. Nous avons parlé à des femmes qui sont en train de se faire un nom dans l’industrie du grooming pour savoir comment ça se passe vraiment en 2019.
L’énergie crée la relation
Coiffeuse pour hommes depuis huit ans, Maki Mak, du salon Zinc Hair, trouve que tout est question de confiance. « Tout comme avec les femmes, dans nos conversations, j’essaie de me rappeler des détails de leur vie personnelle et je leur donne l’impression de prendre des nouvelles d’un vieil ami.»
Question de confiance
Selon Sandra, travailler avec des hommes requiert une grande confiance en soi. « Je me dis toujours qu’il faut avoir confiance dans la coupe. Lors du premier rendez-vous, la première chose que les clients veulent savoir est ce que je changerais dans leur look. Et j’essaie toujours de faire quelque chose qu’ils vont aimer. »
« Parmi mes collègues, je suis celle qui démontre un intérêt marqué pour la coiffure pour hommes », fait remarquer Christine Kelly, du salon Cutting Room Creative, qui a remporté le prix Contessa Styliste hommes cette année. « Mes clients masculins voient mon trophée Contessa comme un prix de hockey et je pense vraiment que ça a attiré d’autres clients. J’ai la pression de faire mieux. »
Formation avancée
Peu importe où l’on se trouve, on peut toujours trouver des cours afin de faire avancer sa carrière. Il faut aussi savoir que le métier de barbier ne se limite pas au travail à la tondeuse. « Un bon barbier va toujours se servir de ce qu’il connaît en coiffure et en barbering », indique Sandra. Pour Maki,
la clé est la pratique : « Il faut absolument maîtriser la coupe au peigne et au ciseau, persister et ne jamais se décourager. »
Tous ensemble
Pour faire sa renommée dans un monde d’hommes, Maki a bâti la sienne en perfectionnant ses compétences en coiffure traditionnelle et techniques de barbier. En travaillant dans un environnement de salon, elle s’est spécialisée dans la coupe avec ciseaux et peigne, mais se sert toujours d’une tondeuse pour le pourtour. « Nombre de mes clients trouvent que mon travail est une forme d’art, dit-elle. En était la seule femme dans un barbershop, certains barbiers pensent qu’on attire plus de clients, mais j’ai pleinement confiance en mes compétences et la façon dont je fais mon travail. »
Question de fréquence
C’est vrai ; les hommes sont plus fidèles que les femmes et prennent rendez-vous plus souvent avec leur coiffeur ou barbier. Et, évidemment, c’est une bonne chose disent Sandra et Maki ! « Être coiffeuse pour hommes m’offre un revenu régulier intéressant. Et, souvent, les hommes sont plus détendus. Ça me permet aussi d’avoir plus de plaisir à exécuter la coupe. Mais le fait d’être une femme ne devrait jamais vous arrêter. »
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