Matthew Collins, un styliste et influenceur de Toronto, a maintenant Los Angeles comme terrain de jeu. Voici ses conseils sur la façon de percer dans la cité des anges et de travailler avec les célébrités.
À quoi doit-on s’attendre quand on travaille des célébrités pour un événement tapis rouge ? Quels sont les défis, et comment peut-on les surmonter ?
C’est la même chose que de travailler en salon, excepté qu’on a plus de temps pour créer le look. Par exemple, au lieu de 45 minutes, on a deux heures.
Les vedettes que je connais et avec qui j’ai travaillé sont vraiment sympathiques. Mais il faut se souvenir que puisqu’on travaille généralement avec une personne qui est assez stressée, il faut toujours lui donner de la bonne énergie pour qu’elle soit à l’aise. Il faut laisser son égo de côté.
Parlez-nous des looks que vous avez créés pour le tapis rouge des Golden Globes de cette année…
J’ai coiffé Danielle Graham et Liz Trinnear de e-talk [une émission sur les vedettes présentée sur le réseau CTV]. Danielle portait une robe rouge, et on a trouvé qu’une coiffure haute serait une belle idée pour mettre en valeur tous les détails et lui donner un look glam et actuel. Mais ce qu’il faut comprendre, c’est qu’il s’agit avant tout d’une collaboration et qu’il est nécessaire de bien saisir l’image que la personne veut communiquer. Je me suis servi d’un fer à friser pour boucler les cheveux, de la racine aux pointes, pour créer de la texture et ensuite j’ai fait une raie au milieu.
Comment réussir à toujours avoir de nouvelles idées pour les galas, et faire en sorte que les cheveux se remarquent ?
Beaucoup des de gens suivent les influenceurs. Refaire ce qui a déjà fait. Moi, je regarde plutôt ce qui est vraiment original en mode et coiffure. Par exemple, je suis très inspiré par Sam McKnight. J’aime m’inspirer du passé, voir ce que les autres font actuellement.
À l’origine, vous étiez un styliste de Toronto, mais comment avez-vous réussi à vous rendre où vous êtes actuellement, à Los Angeles ?
Il faut s’attendre à de longues années de travail. Il faut vraiment s’acharner. Je crois qu’il y moins d’occasions au Canada, et on doit travailler plus fort aux États-Unis. Il faut se poser la question suivante : « Suis-je prêt à gagner moins d’argent ? »
Comment se compare la coiffure du Canada à celle des États-Unis, en particulier la coiffure éditoriale et le travail avec les célébrités ?
On doit avoir les mêmes compétences, mais de niveau supérieur. Et l’autre grande différence est le voyage ! Au Canada, on est vraiment à l’avant-garde en coiffure, mais les gens ne vont pas beaucoup au Canada. Si on les compare, à New York, la coiffure est très éditoriale, tandis qu’à Los Angeles, elle est plutôt axée sur les vedettes. Et il faut se rappeler que les contacts valent de l’or !
Photo: Matthew Collins/Instagram
Comments are closed.