En cette ère où le balayage bat son plein, les corrections couleur sont maintenant des procédés techniques ultra-complexes. Leur tarification (et votre talent !) doit en tenir compte.
Le balayage a tout balayé
« Avant l’engouement pour les balayages, le prix d’une correction couleur était plus facile à déterminer », explique Ramsey Sayah, artiste portfolio L’Oréal Professionnel et ambassadeur de marque. « Maintenant, il arrive souvent qu’on fasse des mèches et un balayage lors du même rendez-vous. Donc, tout est ultra-personnalisé, ce qui demande plus de temps et de complexité. »
Oui, le balayage fait rouler les affaires ! Mais créer cette couleur tout en subtilités, qui a l’air très naturelle, finit parfois par ressembler à une correction couleur.
« La plupart des clientes ont maintenant une coloration, et souvent on ne sait pas à quoi on a vraiment affaire », explique Marc Riese, directeur création, La Biosthétique Canada. « Instagram montre ce qu’on peut faire côté coloration, mais on ne sait pratiquement jamais combien d’étapes sont nécessaires pour aboutir au résultat final. »
En fait, la correction couleur est maintenant beaucoup plus sophistiquée. De plus, il faut passer plus de temps pour déterminer ce que la cliente veut, ce qui requiert plus de coloration et de techniques avancées. « Mais l’occasion de gagner plus d’argent est là, et par conséquent le prix du service doit être augmenté. De plus, on utilise davantage de produits de soins comme les agents de liaison, afin que la chevelure soit dans un meilleur état que lorsque la cliente est arrivée », rappelle Ramsey.
La consultation , ultra importante !
Mais avant de décider de la technique ou du prix, la consultation est la base absolue d’une correction couleur réussie.
Il s’agit de l’étape où l’on doit porter attention aux désirs des clients, et où l’on doit confirmer avec eux le résultat final, avec les bons mots- clés. « Je préfère montrer des photos de mon propre travail pour leur donner confiance en mon talent. Les corrections couleur doivent toujours laisser la place à certains ajustements, en fonction de l’état des cheveux et du résultat visé », indique Marc.
« La consultation doit être aussi précise que possible », explique Ramsey. La cliente qui est habituée aux salons saisit bien, mais celles qui ne les fréquentent pas régulièrement pourront être surprises par le prix. Il faut donc éviter tout malentendu. « Le client doit verbalement donner son accord. À l’occasion, on présente aussi un petit contrat qui a été rédigé par nos avocats et qu’ils doivent signer afin de nous dégager de toute poursuite. »
Combien de bols ?
Au lieu de fixer le prix des corrections couleurs à l’heure ou au service, on devrait déterminer le nombre de bols de coloration dont on va se servir. De plus, est-ce une coloration haut de gamme ou plus commerciale? Est-ce qu’on va ajouter un agent de liaison? Quel type de nuanceur ?
« Il faut additionner tous ces services importants pour réaliser le look qu’elles veulent afin de leur donner une estimation », dit Ramsey. Il faut aussi tenir compte de la densité du cheveu. De plus, si on se sert de plus d’un bol, on doit en facturer deux. Aussitôt qu’on ajoute quelque chose, on doit le facturer, « ce qui comprend également les traitements au lavabo pour corriger les dommages d’une coloration précédente. »
La question budget
Selon Marc Reise, directeur création La Biosthétique Canada, « si la cliente a un budget fixe mais souhaite encore une correction couleur, je lui propose d’abord un objectif réalisable dans le cadre de son budget et lui donne un devis pour les étapes à venir. »
De plus, voici les questions qu’on doit impérativement poser :
— Parlez-moi de vos cheveux…
— Comment vous coiffez-vous d’habitude ?
— Que n’aimez-vous pas de votre couleur actuelle ?
— Est-ce qu’un autre styliste du salon s’occupe de vous habituellement ?
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