Dites-moi comment vous avez fait vos débuts dans l’industrie de la coiffure.
Je suis dans l’industrie depuis 13 ans, mais je travaillais auparavant dans l’industrie hôtelière. Quand j’étais plus jeune, mon styliste m’encourageait toujours à me lancer dans l’industrie, mais j’ai toujours remis ça et je ne l’ai jamais vraiment envisagé. Un de mes amis à l’époque m’a dit qu’il allait à l’école de coiffure, et je cherchais une nouvelle carrière parce que l’industrie hôtelière peut être difficile.
J’ai fait un acte de foi et je me suis inscrit à l’école de coiffure. Je n’avais jamais fait de coiffure auparavant et je n’y avais jamais songé, et j’étais même terrible le premier jour, mais voilà, je suis ici aujourd’hui.
Qu’avez-vous ressenti lorsque vous avez entendu que vous étiez le gagnant dans cette catégorie ?
C’était surréel. Il faut se préparer à ne pas gagner et à être fier d’être finaliste. C’est un de mes objectifs de carrière de gagner et le simple fait d’entendre mon nom comme gagnant a certainement été le point culminant de ma carrière jusqu’à présent.
Parlez-moi un peu plus de votre collection. Qu’est-ce qui l’a inspirée ?
Je suis originaire du Royaume-Uni (je suis né à Leeds), et je voulais créer l’ambiance des années 1990 dans le East End de Londres.
La mode a ses tendances, donc j’ai été inspiré par la mode urbaine de Londres à cette époque-là. Il occupe une place spéciale qui me tient à cœur parce que j’en suis originaire. Il y avait beaucoup de liberté dans les années 90 et je pense que les gens s’adaptaient à voir beaucoup d’individualité à cette époque.
Lorsque nous avons jasé au gala des Contessas, vous avez mentionné que vous vouliez qu’il y ait une texture et une diversité dans votre collection. Pourquoi ces deux éléments-là sont-ils importants pour vous ?
Dans une photo en noir et blanc, il est vraiment important de montrer la texture, car elle ajoute de la profondeur aux images. Également, en tant que pionniers et leaders de cette industrie, nous devons nous assurer de donner l’exemple. C’est la texture que nous visons, et il est important, à mon avis, d’accepter la texture naturelle.
En tant que société et en tant qu’industrie, nous devons représenter et célébrer toutes les diversités et tous les horizons. Pendant très longtemps, l’industrie a été très caucasienne, et je pense qu’il faut faire place à toutes les diversités.
La texture n’a pas de race et ça faisait également partie de ma collection, parce que je voulais représenter cela et encourager les gens à accepter leur texture naturelle.
Vous avez été demi-finaliste et finaliste ; pourquoi est-il important de continuer à participer même si on ne gagne pas ?
Il est important de ne jamais abandonner. Lorsque vous photographiez une collection, que vous y consacrez beaucoup de temps et d’efforts et que vous la présentez à l’industrie, vous vous mettez dans une position très vulnérable parce que vous montrez vos émotions, vos sentiments et votre parcours artistique. C’est une situation très vulnérable, mais aussi très gratifiante, et si vous ne vous êtes jamais inscrit ou n’avez pas gagné, n’abandonnez jamais. Votre moment viendra espérons-le, sinon, il est quand même très important de vous donner une liberté artistique. Créer des collections est différent de travailler au salon ou sur le plateau, car ça vous permet d’avoir une liberté d’expression différente. Je pense que c’est l’une de mes choses préférées dans la participation aux prix Contessa.
L’année dernière, j’ai photographié une collection qui, à mon avis, était mon meilleur travail, et elle ne s’est même pas rendue en finale, mais je n’ai pas abandonné. Je savais qu’on n’avait peut-être pas compris ce que j’essayais de représenter. Je suis toujours très fier de cette collection parce que c’est comme ça que je voulais m’exprimer à ce moment-là. Si on reste fidèle à soi-même pendant la séance photo, on part gagnant.
Vous avez mentionné dans votre discours que votre mère a assisté aux prix Contessa avec vous. Qu’est-ce que sa présence à votre victoire signifiait pour vous ?
La présence de ma mère pour célébrer le succès de ma collection et de ma carrière a été une occasion unique. Cela signifiait beaucoup pour moi, surtout après les trois dernières années, parce que nous n’avons pas vraiment eu la chance de nous voir. C’était spécial pour moi et pour elle qu’elle sorte de sa zone de confort et vienne au gala.
Je pense que nous devrions tous, en tant que Canadiens, être fiers de notre niveau de talent et de notre art. Ils sont incroyables et je pense que nous devrions tous les célébrer.
Bien sûr, au cours des deux dernières années, la remise des prix Contessa a été virtuelle. Comment était-ce d’être de retour dans une salle pleine de vos pairs et de gagner un prix devant eux ?
Ça donne un tout autre sens à la victoire. Je voulais m’assurer que mon équipe et ma famille soient présentes. Bien sûr, il y a des différences entre un gala des Contessas en direct et virtuel, et nous avons fait ce que nous pouvions en tant qu’industrie pendant cette période-là, mais c’était absolument incroyable d’entendre que j’avais gagné en personne devant 1 500 de mes pairs.
Avez-vous des objectifs ou quelque chose de nouveau dont vous pouvez nous parler ?
Évidemment, nous sommes propriétaires de FastFoils et nous travaillons à de nouvelles choses. De nouveaux produits seront bientôt lancés et nous allons participer à des salons, donc je suis vraiment heureux et excité.
En ce qui concerne mes objectifs personnels, je veux de nouveau m’inscrire aux Contessas, dans plus de catégories pour commencer à repousser les limites, et continuer de bâtir nos marques. Je veux aussi célébrer le succès de nos réalisations ; je sens que les gens continuent de se dépasser, mais il est important de célébrer ses réalisations.
Salon : JustB Salon, Toronto, ON
Maquillage : J Ladner
Stylisme : Ben Barkworth
Photos : Parker Burr
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