Nous avons rencontré Florencia Taylor, de London, en Ontario, qui a remporté le trophée Artiste maquillage aux 32e prix Contessa annuels.

Félicitations ! Quelle a été votre réaction en gagnant votre deuxième prix Contessa ?
C’est fou ! Cette année, les collections étaient incroyables. Ce sont tous des artistes extraordinaires, je les suis tous sur les médias sociaux. J’ai vraiment l’impression que n’importe lequel d’entre nous aurait pu gagner. Ils le méritent autant que moi. Je suis très touchée.
Pourquoi avez-vous décidé d’inscrire cette collection-ci ? Quelle est l’importance de célébrer la beauté naturelle ?
Dans l’industrie de la beauté, à cause des réseaux sociaux et de la société en général, tout le monde essaie de répondre à des attentes irréalistes, soit qu’il faut s’adapter à un moule, qu’il faut transformer son visage entier pour être jolie et être quelqu’un. La beauté et le maquillage s’en sont éloignés, mais on hésite encore à montrer qui on est vraiment et à avoir confiance en soi sans transformer ses traits.
Quels sont les techniques et les outils de maquillage adéquats pour améliorer un look ?
Pour moi, le maquillage est un excellent outil. Il n’est pas nécessaire d’être le meilleur, mais tout simplement d’avoir les bonnes choses. Il est très important d’en apprendre davantage sur votre peau. J’encourage toujours à enfreindre les règles. Si on vous dit qu’il faut utiliser un tel pinceau ou un tel fond de teint, mais qu’il ne vous convient pas, ne l’utilisez pas ; utilisez autre chose. Les tendances peuvent dicter que les bottes de cowboy ou les jeans moulants sont la mode, mais s’ils rendent votre corps inconfortable, vous n’êtes pas obligé de les porter. Vous pouvez en porter une version ou quelque chose de complètement différent.
Le maquillage peut vous faire vieillir ou rajeunir de 100 ans — il faut choisir les bons produits et ne pas avoir peur d’expérimenter. C’est génial d’examiner les tendances et d’en chercher de nouvelles, mais essayez de les personnaliser pour vous et votre propre peau. Si quelque chose fonctionne pour quelqu’un, ça ne marchera pas forcément pour vous. Expérimentez, faites des recherches, posez des questions, regardez les commentaires. Les commentaires sur les produits sont super importants parce qu’on peut trouver d’autres personnes avec les mêmes problèmes que soi. Profitez-en, aussi, parce que bien des marques cosmétiques ont de bonnes politiques de remboursement. Moins, c’est plus, parce qu’on peut toujours en rajouter.
N’essayez pas de copier le look de quelqu’un d’autre, mais cernez ce que vous aimez dans ce look et utilisez-le sur votre peau et pour votre propre personnalité.
D’où vous êtes-vous inspirée pour cette collection-ci et comment avez-vous créé ces looks ?
L’inspiration a été un mélange des années 80 et 90 — quand tout le monde voulait avoir une peau bronzée et veloutée. Ç’a été le point de départ, puis ça s’est en quelque sorte transformé en mélange d’époques. J’adore une peau naturelle brillante très veloutée. Pour moi, la beauté naturelle est sexy.
Le mélange lilas/violet avec du jaune a donné un sentiment de chaleur et de bronzage. Pour le mannequin roux à taches de rousseur, je voulais faire une joue brune. Je voulais un beau look qui était sexy et brillant et inattendu.
Alors j’ai mélangé deux époques et j’en ai fait une seule collection qui s’est littéralement réunie à la fin. J’avais une vision qui est devenue complètement différente, mais je suis restée fidèle à moi-même.
Je m’inspire de l’imparfait — je ne cherche pas l’équilibre. La beauté naturelle n’a pas d’équilibre. L’imperfection est belle et la peau naturelle est belle.
De quoi vous inspirez-vous habituellement ?
Je m’inspire de la mode ; c’est l’une de mes principales inspirations. Je suis attirée par elle et j’aime les textures et j’aime la couleur, mais d’une manière différente. Je n’aime pas les couleurs très vives, mais plutôt celles qui sont un peu sombres.
Je suis de l’Argentine et le style là-bas est très bohémien — un peu européen. Là, moins, c’est plus. On ne voit pas de femmes très maquillées dans la rue. Elles sont bien habillées, mais portent un chignon — parfois leurs cheveux ne seront même pas brossés, et la plupart des femmes portent peu ou pas de maquillage. Elles montrent leur peau, avec ou sans pigmentation, avec ou sans rides ou botox. Elles ont beaucoup de confiance. Elles ne se font pas autant de soucis et elles sont toutes belles, ce qui m’inspire beaucoup.
Comment est-ce de travailler aux côtés de vos collègues artistes et des experts de l’industrie et de collaborer avec eux ?
Je cherche souvent des idées avec la styliste Julie Vriesinga. On parle le soir, une fois nos enfants au lit. Je crois beaucoup à l’union des forces, au fait de renforcer tout le monde plutôt que d’empêcher les gens qui nous entourent de grandir. Je fais du travail pour 15 ou 20 coiffeurs, et chacun apporte quelque chose à ma créativité.
Qu’est-ce que cela signifie pour vous de terminer l’année avec une victoire comme celle-ci ? Quel genre d’année avez-vous connue ? Pourquoi était-il particulièrement important pour vous de participer aux Contessas cette année ?
C’est important de terminer l’année comme ça. On a tous eu peur au début. Surtout les artistes maquillage — notre industrie, notre travail est plus un luxe pour les clients. C’est la première chose qui est éliminée. Ce virus se transmet par les yeux, le nez et la bouche et c’est littéralement là où nous travaillons. Nous ne pouvions pas faire grand-chose de plus que d’essayer de nous protéger, donc les Contessas était une chose que nous pouvions attendre avec impatience pendant cette période difficile.
Name/Nom: Florencia Taylor
Category/Catégorie: Makeup Artist | Artiste Maquillage
Salon: Florencia Taylor Makeup (Freelance), London, Ont.
Hair/Coiffure: Julie Vrisinga
Wardrobe/Stylisme: Julie Vrisinga
Photos: Paula Tizzard
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