Nous avons rencontré Rodrigo Araneda de Montréal, qui a remporté le trophée Maître styliste élite aux 32e prix Contessa annuels.

Félicitations pour votre première victoire aux Contessas ! Qu’est-ce que ça fait d’être le gagnant du prix Maître styliste élite de 2021 ?
J’ai gagné beaucoup de prix ces dernières années, mais c’était ma première victoire aux Contessas ! C’était ma huitième participation, donc j’ai atteint l’un de mes objectifs. Il faut persévérer. Je suis très heureux et je me sens très honoré.
Je sais que vous avez également ouvert votre salon Olab par Rodrigo pendant la pandémie. Qu’est-ce que c’était que d’ouvrir un salon et de diriger une entreprise pendant cette période ?
J’essaie toujours de voir le côté positif des choses, mais j’ai pleuré plus d’une fois à la maison pendant ce processus. Je n’avais pas de salon pour la première fois de ma vie, donc j’étais très peu sûr de moi. Ce n’était pas le processus que j’attendais ou que je voulais, mais c’est mon salon de rêve. Et c’est quand même une excellente année pour moi !
Quel a été votre parcours pour les prix Contessa et qu’est-ce que ça fait de finalement gagner un trophée ?
J’ai toujours été un compétiteur. J’ai gagné plusieurs compétitions. Ma première compétition photo a été les Contessas, en 1991, dans la catégorie Étudiant. J’ai été finaliste, mais je n’ai pas gagné. Puis j’ai cessé de participer à des compétitions photo pendant 20 ou 25 ans et j’ai recommencé il y a environ six ans. Je me suis dit : « Je ne m’arrêterai que lorsque j’aurai gagné. Je vais participer jusqu’à ce que j’en aie un. » Mais maintenant, j’en ai un et je ne suis pas près de m’arrêter !
Je suis vraiment content. Il faut être persévérant. Les gens vous félicitent et sont heureux pour vous, mais ils ne savent pas à quel point il faut persévérer pour atteindre son objectif, et ce n’est pas toujours facile.
Vous avez remporté un prix NAHA cette année et maintenant un prix Contessa. Qu’est-ce que vous aimez le plus dans les compétitions de coiffure, alors que vous rivalisez avec vos collègues stylistes ?
Je veux me dépasser — pour mieux réussir chaque fois. J’ai toujours vu les stylistes gagner dans les compétitions et les magazines — je disais toujours qu’un jour ce serait mon tour.
Ça me dépasse. J’ai gagné deux prix NAHA consécutifs, donc ça m’incite à faire mieux chaque fois. Je pense que l’une des choses les plus importantes est que lorsqu’on gagne, on n’apprend pas. Ce sont les défaites qui nous font apprendre, et c’est ce qu’on appelle « l’expérience ».
Je ne veux jamais être [l’un de ces] concurrents qui sont mauvais perdants. Il faut prendre du recul et analyser tout ce qu’on a fait et essayer de faire mieux la prochaine fois — essayez de trouver ce que vous pouvez faire et changer. Après trois ans [de] compétition, j’ai tout changé. De mes mannequins à mon photographe et à mon style. Je suis revenu à la case départ, parce que ça ne fonctionnait pas, je ne gagnais jamais.
Votre style, en ce qui concerne la photographie et la direction créative, est très unique. Qu’est-ce qui l’inspire ?
Je veux juste tout faire différemment. Je regarde tout ce qui a été fait et je veux faire quelque chose de complètement opposé.
Quelle a été votre inspiration pour cette collection ?
J’ai été inspiré par le défilé de Gucci de l’année dernière ; les mannequins déambulaient en tenant des têtes. J’ai adoré cette idée, et nous avons essayé de le faire évoluer. La collection pouvait être sinistre si on ne voyait pas le côté artistique ; même mon photographe n’en était pas certain. Nous avons décidé de la créer et de voir ce qui se produirait. Mon style est très avant-gardiste, mais aussi très rétro, avec des looks des années 1920 et 1930. Les coupes de ma collection sont assez simples, mais je les ai embellies de couleurs et de formes.
Votre collection gagnante était très créative. Pouvez-vous m’en parler un peu ? Quelles techniques de coupe et de coloration que vous avez utilisées ?
Dans chaque collection, j’essaie d’incorporer des cheveux texturés. J’aime travailler avec les cheveux texturés. Mais j’aime aussi les lignes géométriques et la coupe de précision.
Comment s’intitule votre collection ?
Losing my Mind
Je sais que vous êtes le directeur artistique de Matrix Canada. Qu’est-ce que cette expérience vous a appris ?
C’est un grand défi. Être un bon leader, c’est non seulement créer des collections et diriger les artistes qui travaillent pour l’entreprise, mais c’est aussi les aider à atteindre leurs objectifs. Un leader doit soutenir l’équipe et la pousser là où elle veut aller. J’ai beaucoup appris à ce poste — comment être un bon leader, comment écouter les gens et les aider à atteindre leurs objectifs et à s’améliorer et, espérons-le, encore meilleurs que moi.
Qu’est-ce que votre victoire signifie pour vous compte tenu de l’année que nous avons vécu ?
C’est énorme. Cette victoire a une grande importance. Je dois aussi la partager avec mon personnel parce qu’elle n’est pas seulement pour moi — c’est une énergie positive partagée. C’est un baume pour l’équipe et le salon et elle termine l’année d’une très, très bonne façon — tout est positif.
Je veux donner un conseil aux stylistes qui lisent le magazine et qui veulent compétitionner : un jour, vous déciderez de commencer à bâtir votre avenir et de vous lancer — ne perdez pas vos attentes. Soyez persévérant. Si vous ne gagnez pas cette année, ce n’est pas grave. Poursuivez vos efforts et améliorez-vous : c’est ce qui importe le plus. Si vous ne gagnez pas la première fois, continuez. J’en suis le meilleur exemple, parce que, à ma huitième tentative, j’ai finalement gagné !
Name/Nom: Rodrigo Araneda
Category/Catégorie: Elite Master Hairstylist | Maître styliste élite
Salon: Olab Coiffeurs, Montreal
Wardrobe/Stylisme: Sarah Bruneau
Photos: Leda et St-Jacques
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