Comment avez-vous fait vos débuts dans l’industrie de la coiffure ?
C’est un peu une longue histoire, mais mes parents possédaient un restaurant et il se trouve qu’il y avait un groupe de stylistes à la table. Mon père a fini par les connaître et je lui ai dit que la coiffure m’intéressait, alors il m’a présenté à eux lorsque j’avais 17 ans. Les propriétaires du salon ont dit de venir le lendemain — pas de CV, rien. Je suis allé et je ne suis jamais parti.
Qu’est-ce que vous aimez le plus dans votre travail ?
Franchement, j’aime tout ! En fin de compte, ce qui importe, c’est de faire sourire quelqu’un et de le faire se sentir mieux. C’est tout, juste d’élever quelqu’un, de l’aider à réaliser qu’il est beau, et de l’aider à se sentir beau et bien à l’intérieur et à l’extérieur. C’est un cadeau en soi de produire ça chez quelqu’un.
Que pensez-vous de votre victoire ?
C’est encore irréel. C’est un honneur et un sentiment extraordinaire de gagner un prix Contessa — c’est fantastique. Parfois, je me demande si j’ai vraiment gagné. Vous savez, comme quand on regarde de nouveau la remise des prix ou que les gens nous félicitent. Ensuite, on la regarde encore, mais ça semble encore irréel.
Le Canada attend les prix Contessa avec impatience chaque année. Ils ont beaucoup de prestige ; ce sont presque comme les Jeux olympiques de la coiffure, c’est comme ça que je les décris.
Pourquoi avez-vous décidé de vous inscrire dans la catégorie Style libre ?
C’est une seule photo qui captive quelqu’un et retient son attention. Je voulais faire quelque chose aux deux extrémités de l’échelle, et cette photo-là les réunit. C’est une image forte, c’est ce que j’ai senti que j’avais créé, et elle retient l’attention et fait regarder à deux fois.
Quelle a été votre inspiration pour la photo ?
Je voulais créer quelque chose qui réunissait des extrêmes. La coiffure est très créative et hors du commun, mais elle a une certaine normalité, aussi. Ça pourrait être une coiffure que quelqu’un porte vraiment. Pas comme ça peut-être, mais qui porte à se dire : « Hé, c’est faisable. Je pourrais créer quelque chose comme ça. Oui, c’est hors du commun, mais quelqu’un porterait une coiffure de ce genre-là. » J’ai combiné différentes coupes, et je savais quoi faire dans mon esprit, et en la regardant, je me suis dit : « Tout se marie, ça va marcher. » C’est comme ça que je l’ai envisagée.
Les couleurs dans votre image sont magnifiques. Comment les avez-vous choisies ?
Je me suis inspiré du mannequin et de la couleur de ses yeux. Je sais à quel point elle est belle, donc je voulais une concentration de couleur autour de ses yeux. Comme je l’ai mentionné, l’image captive en raison de ses yeux. Donc j’ai choisi la couleur, faisant converger les mèches du dessus de la tête vers les yeux. Les couleurs se complètent. Elles vont de très foncées à pastel, jusqu’au blanc bleuâtre et au soupçon de vert qui transparaît. Puis les mèches noires les font descendre jusqu’au bas.
Quelles techniques avez-vous utilisées pour créer ce look ?
Je voulais juste créer une belle forme géométrique — des lignes droites juxtaposées aux mèches ébouriffées de couleur unie et à la section divisée sur le dessus, plus un jeu de textures dans les différents éléments de la coiffure.
Votre équipe du Salon Gaboa a également remporté le prix Équipe de salon de l’année. Qu’avez-vous ressenti ?
C’était génial. Je suis heureux que Frank ait gagné. Leur travail est magnifique. Comme je l’ai dit ce soir-là, le travail de tout le monde était extraordinaire. Absolument hors pair. C’est un sentiment fantastique, il y a plus d’énergie au salon, tout le monde est de bonne humeur. Il faut toujours avoir ce genre d’élan en soi.
Parlez-moi de votre équipe et de ce que vous aimez le plus quand vous travaillez avec elle.
C’est une équipe, donc tout le monde s’entend bien, tout fonctionne ensemble. Est-ce qu’on se saute à la gorge ? Oh oui. Mais une équipe, c’est ça. On veille les uns sur les autres, on compte les uns sur les autres. Une critique constructive, ce qui est bien, non ? Personne ne s’offusque et tout le monde travaille ensemble. C’est super de pouvoir travailler en équipe.
Pourquoi participez-vous à des compétitions comme les Contessas ?
J’ai toujours aimé les compétitions. C’est différent du travail derrière le fauteuil. C’est amusant, ça change du travail en salon. Ça met dans un état d’esprit différent. On peut être un peu plus créatif, plus audacieux, on apprend un peu la photographie. C’est une tout autre paire de manches — travailler avec des mannequins, une garde-robe, ce genre de choses.
Pourquoi, selon vous, les compétitions comme les prix Contessa sont-elles importantes ?
Elles sont aussi avantageuses pour les stylistes individuels que pour l’industrie — aucun doute. Ça montre aux gens de l’industrie que les Canadiens sont extraordinaires en coiffure. Le Canada est très estimé. On considère les Contessas comme les Jeux olympiques de la coiffure au Canada. C’est une soirée où tout le monde se rassemble et célèbre. Peu importe si on travaille pour une entreprise ou comme pigiste, ou à tel ou tel salon, ou qu’on soit dans la haute ou la basse ville, tout le monde vient fêter, ensemble, ce qui se fait de mieux. Il y a aussi une certaine gratification personnelle, parce qu’on sait qu’on s’est donné corps et âme à ses photos. Les deux aspects vont de pair.
Depuis combien de temps participez-vous aux Contessas ? Y a-t-il quelque chose en particulier qui vous a donné envie de vous inscrire cette année ?
J’ai participé à bien des compétitions, mais c’est seulement ma deuxième participation, je pense, aux prix Contessa. Je voulais m’inscrire parce que je voulais tout simplement participer. J’ai gagné plusieurs prix au TrendVision de Wella, j’ai participé à Hair World de l’OMC. J’ai toujours voulu participer à des compétitions.
Avez-vous des conseils à donner à quelqu’un qui s’inscrit à des compétitions pour la première fois ?
Comme vous l’avez entendu mille fois, trouvez tout simplement un excellent mentor qui va travailler avec vous et vous enseigner. Il va vous aider, et juste en étant sur le plateau, vous commencerez à apprendre de petites choses ici et là. Trouvez un excellent mentor ou quelqu’un qui va vous inspirer.
Avez-vous des mentors ?
Oui, Frank Dicintio au salon. C’était un mentor formidable. Il m’a enseigné beaucoup de choses sur la photographie et les mannequins.
Où trouvez-vous l’inspiration ?
Dans bien des choses, comme les couvertures de magazines, Instagram, les autres stylistes et les magazines européens.
Comment l’année s’est-elle déroulée pour vous ?
Ç’a été difficile pour tout le monde en raison de la pandémie. Les salons ont été fermés, ouverts, fermés, ouverts. Au moins ici à Woodbridge, nous avons pu ouvrir à quelques reprises, puis nous avons dû fermer de nouveau. Je le dis tous les jours, la pandémie a changé la façon dont nous nous voyons, dont nous nous parlons, dont nous nous touchons — tout est difficile. Il faut garder la tête haute et persévérer. Je sais que c’est parfois plus facile à dire qu’à faire, mais il faut toujours penser au côté positif. Il faut passer plus de temps avec la famille, être à la maison plus souvent, des choses comme ça. J’essaie toujours de trouver le bon côté des choses. Ce n’est pas toujours évident, mais si on réussit à le faire, c’est beaucoup plus facile. Les gens s’améliorent toujours et les choses s’amélioreront toujours.
Quelle est la prochaine étape pour vous ? Avez-vous des objectifs que vous pouvez partager ?
Je veux participer à d’autres compétitions, ça, c’est certain. J’aimerais participer de nouveau à la Semaine de la mode de New York. Elle n’a pas eu lieu en raison de la pandémie, mais j’aimerais y retourner. La Semaine de la mode de New York est géniale, l’énergie est folle. C’est fantastique ! On peut travailler avec des gens de partout, ce qui est fantastique. C’est mon autre passion.
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