Que signifie cette victoire pour vous ?
J’étais finaliste dans trois catégories, et le prix Équipe salon de l’année était celui que je convoitais. Je suis super content que nous l’ayons finalement remporté cette année.
Je pense que ce prix-là a un sens complètement différent pour nous. En tant qu’équipe, nous étions très impatients de faire quelque chose de positif, avec toute la négativité qui nous entoure [en raison de la pandémie] depuis deux ans. Nous voulions concentrer nos efforts et diriger notre énergie vers quelque chose de positif, comme le processus des Contessas. C’est comme ça que nous l’appelons : le processus des Contessas. Ça commence par des idées ; un scénarimage de ce qui est tendance à notre avis et du travail de coloration que nous voulons essayer, parce que c’est vraiment un moment pour nous d’expérimenter. Ça produit une créativité naturelle.
Parlez-nous de votre équipe et de la façon dont vous avez collaboré à cette collection.
Quatre personnes principales ont travaillé à la collection : ma femme, Adriana, mon beau-père, Pino, ma belle-mère, Melina, et moi. C’était vraiment une affaire de famille. Je me fiais à ces trois personnes, principalement en raison des relations que nous avons et parce que chacun d’entre nous a apporté des forces différentes. Je pense que cela a très bien fonctionné et le résultat en est la preuve. Fondamentalement, j’ai joué un rôle de « quart-arrière », et je demandais de l’aide au besoin. Collectivement, nous avons créé une collection primée et nous en sommes très fiers.
Qu’est-ce qui a inspiré votre collection gagnante ?
Nous nous inspirons toujours de pages tirées d’un magazine et de choses comme ça, mais cette année, notre approche a été un peu différente. Personnellement, je recherchais quelque chose d’un peu plus organique. Je ne voulais pas que ce soit trop confiné. Je voulais créer quelque chose pour nous. Bien sûr, nous prenions des photos pour les Contessas et nous voulions gagner, mais cette année, ce qui importait, c’était de se sentir mieux. Mes guides ont toujours été mon équipe et mon salon. Je voulais célébrer ce que le salon m’a donné au fil des ans. Nous avons célébré notre 25e anniversaire en août, et j’ai commencé à participer aux Contessas dès que j’ai ouvert le salon. Les prix Contessa sont notre jalon. À mon avis, il faut entrer dans la danse et faire partie du groupe cool. L’ensemble du travail issu des Contessas année après année s’améliore de plus en plus. La barre est plus haute chaque année et continue de monter de manière positive, et nous voulions tout simplement participer cette année.
Je sais que vous avez participé aux Contessas auparavant et qu’au début des années 2000, vous avez raflé trois prix la même année. Vous avez cessé de participer à des compétitions pendant un certain temps et y êtes retourné. Pourquoi les compétitions sont-elles importantes pour vous ?
J’ai fait une petite pause parce que ma femme et moi nous sommes mariés, et nous avons deux jeunes enfants. J’étais tellement excité et bouleversé d’avoir gagné que j’ai oublié de dédier mon prix à ma fille et à mon fils. Ils m’inspirent plus que tout et n’importe qui dans ce monde, et je voulais leur montrer que leur maman et leur papa étaient capables de créer cette collection-là et de gagner grâce à leur travail acharné. C’est une leçon de vie que je voulais qu’ils apprennent ; de travailler dur à tout ce qu’on fait, mais, surtout, de trouver quelque chose qu’on aime. Si on aime une chose, on a une passion pour elle. Et si on a une passion pour quelque chose, c’est contagieux. Les gens veulent être autour de vous, avec vous, travailler pour vous, et les clients veulent se faire coiffer par vous. Le dénominateur commun dans tout le travail que je fais est tout simplement la passion.
Comment était-ce, de photographier une collection pendant la pandémie ?
Nous avons été très diligents quant à la distanciation sociale et au port du masque. C’était difficile. C’était un autre élément et un autre défi. Cependant, au milieu de la tempête de laideur et de négativité, je suis retourné directement à ce que je sais, à ce que ma passion et le guide de ma vie ont été au fil des ans, soit mon travail et mon salon. C’est encore plus important de pouvoir le faire, pas seulement tout seul, mais avec mon équipe, que de gagner un prix juste pour moi-même.
Je pense que nous devions, en quelque sorte, nous donner l’impression de pouvoir être dans un monde « normal », même si nous ne le sommes pas pour le moment. La séance photo a eu lieu au plus fort de la pandémie. Les mannequins et le photographe portaient des masques. C’était difficile, mais quand on est passionné, on trouve un moyen de faire ce qu’il faut faire. C’est la morale de l’histoire ; travaillez dur, tenez bon et persévérez. La tempête va passer.
Quelles sont certaines des techniques de coiffure que vous avez utilisées pour créer cette collection ?
Nous avons utilisé beaucoup d’éléments de la coiffure classique. Des bouclettes, des vagues au peigne, des zigzags. Des coupes très classiques. Ce qui m’importe est de revenir aux bases et à ses racines. Pour créer une coiffure haute couture, il faut se concentrer sur ses bases et les techniques classiques qu’on a apprises. Sinon, on ne peut vraiment rien produire de plus avant-gardiste ou progressiste. Des éléments classiques de la coiffure avec des tendances de coloration très actuelles. Je pense que la combinaison de la coiffure classique et de tendances de coloration actuelles a vraiment rendu toute la collection très cohérente.
Je voulais que les mannequins, leurs vêtements, leur maquillage et tout le reste soient en sourdine. C’est comme ça que je le décrirais. Je voulais que sur les photos, les coiffures sautent aux yeux, et que le reste soit en sourdine. Je voulais montrer beaucoup de polyvalence.
Daniel Grieco, de votre équipe, a remporté le prix Style libre. Qu’avez-vous ressenti ?
Nous sommes heureux lorsqu’on souligne le travail de l’un des membres de l’équipe. Ce travail particulier a été créé il y a un certain temps, mais il était beau et intemporel. Je pense que c’est une autre chose assez importante — pour qu’une collection se distingue parmi tant de beau travail, elle doit être intemporelle. C’est quelque chose qui, 100 ans plus tard, semble toujours d’actualité. Cela revient aux bases. Quand on essaie de faire quelque chose d’un peu trop inhabituel, on peut se lasser de le regarder.
On ne sait presque pas vraiment ce qu’est la catégorie Style libre. C’est libre, donc on peut tout simplement être créatif et faire son truc. Il y avait tout un tas d’autres images que nous envisagions d’inscrire. Nous nous sommes réunis et avons jugé les images. Nous en faisons un exercice très amusant pour tout le monde. Cela ramène l’unité au salon. Ce n’est pas seulement un travail ou une séance photo. Tout est dans la planification et l’exécution du travail.
Comment s’est passée la dernière année pour votre salon et vous ?
Ce que j’ai vraiment appris dans tout ça, c’est de rester positif, et que la communication avec son équipe est vitale. Écoutez votre équipe et cernez ses besoins. L’équipe est la mesure de l’efficacité d’un propriétaire de salon.
Concentrez-vous sur l’avenir. Si on se concentre seulement sur ce qui se passe en ce moment, on se perd. Je pense que c’est la raison pour laquelle notre salon existe depuis si longtemps ; j’essaie de prévoir et de songer à ce que nous pouvons faire dans l’avenir au lieu de ce que nous faisons en ce moment. Ce que nous faisons maintenant est très important, mais il faut aussi réfléchir à la façon dont nous pouvons nous réinventer. Comment pouvons-nous parler aux clients si nous ne sommes pas en mesure de les voir ? Nous avons utilisé beaucoup de technologies comme Zoom et Microsoft Teams pour rester en contact avec eux et les aider à résoudre les catastrophes capillaires qui se sont produites. Ce que je retiens, c’est la communication et le fait de rester positif tout en me concentrant sur l’avenir.
Qu’est-ce que l’avenir vous réserve ? Pouvez-vous nous parler de vos projets en cours ou de vos buts ?
Très honnêtement, j’ai 51 ans et j’ai l’impression de commencer. Vous avez mentionné les trois prix que j’ai gagnés le même soir, et je me souviens qu’un ami m’a demandé comment j’allais surpasser ça. J’ai répondu : « Regarde-moi aller. » Il est important, encore une fois, de songer à l’avenir et de planifier.
En ce moment, nous célébrons ce que nous avons gagné. Il n’y a encore rien de concret, mais je peux vous promettre que ce sera encore mieux, parce que c’est la seule façon d’aller de l’avant. Donc nous célébrons ce que nous avons pu faire, nous tâchons de garder l’entreprise sur une voie positive, et nous allons certainement faire d’autres séances photo. J’enseigne maintenant pour L’Oréal et j’ai créé un cours sur la façon de bien faire les séances photo, que je vais partager avec mes élèves. L’éducation est vraiment essentielle. La connaissance, c’est le pouvoir, donc plus vous avez de connaissances à votre actif, mieux c’est.
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