Tout savoir pour garder votre clientèle couleur en salon.
Les enjeux sont de taille : climat économique incertain, clientèle très informée et succès des produits de masse. Bref, pas facile de convaincre les clients de ne pas prendre la route en solo, côté colo. Mais les coloristes futés savent comment faire pour convaincre. Voici leurs trucs.
Parler budget
« J’ai toujours un dialogue avec la cliente qui veut une coloration. Cette rencontre est très importante afin d’obtenir un résultat qui correspond aux attentes côté look et budget. Les demi-tons autour du visage donnent beaucoup d’éclat et nécessitent un engagement minime. Si la cliente a beaucoup de cheveux blancs, je peux lui proposer d’éclaircir la couleur afin d’espacer les visites en salon. On peut carrément passer du brun au blond, si ça lui va bien », explique Alvaro, copropriétaire de Alvaro coiffure sur l’avenue Laurier, à Montréal.
Pour Crystal Brown, directrice artistique du salon Tony Ricci à Edmonton, la consultation est le moment idéal de parler dollars, et indispensable lorsqu’on apprend à connaître une nouvelle cliente. « Beaucoup sont gênées d’aborder le sujet de l’argent, mais il faut le faire pour éviter les mauvaises surprises de part et d’autre », souligne-t-elle.
Ne pas critiquer la colo maison…
« Je ne pense pas que la coloration de pharmacie soit mauvaise en soi, explique Crystal. Après tout, qui suis-je pour dire à ma cliente ce qu’elle peut employer ou non? Mon but est de faire en sorte qu’elle préfère ma coloration à celle en boîte. Tout simplement. » Alvaro renchérit : « Il y a des effets qu’on peut créer en salon qui ne sont pas possibles à réaliser à la maison. Comme les mèches, par exemple. Ça prend une bonne connaissance de la couleur et de la technique pour réussir », assure-t-il. Ceci dit, il est possible d’obtenir d’excellents résultats avec une couleur de base faite maison et des mèches réalisées en salon.
Créer une colo vraiment professionnelle…
Crystal essaie, autant que possible, de ne jamais faire de coloration avec une seule et même nuance en salon. À la place, elle crée des éclats de couleur avec une formule demi-permanente du même ton, plus pâle ou plus foncée. « J’informe toujours ma cliente de ce que je suis en train de faire, afin qu’elle ait la certitude absolue que je ne fais pas juste ouvrir un seul tube de couleur », affirme-t-elle.
Toujours recommander les produits professionnels
« Il est très important de faire suivre le service couleur de soins appropriés comme le shampoing et le masque pour cheveux colorés. Il y a une raison pour laquelle les produits professionnels pour usage à domicile existent », fait remarquer Alvaro. De plus, l’eau à fort pH alcalin a tendance à affadir la couleur plus rapidement. Raison de plus d’employer les produits qu’il faut. À long terme, il s’agit d’un achat qui protège l’investissement couleur.
Créer et maintenir le look
« Ce qui coûte le plus cher est généralement la création de la coloration initiale, affirme Crystal. Mais pour les retouches, je peux confier la tête d’une de mes clientes à une coloriste moins expérimentée. En lui disant comment procéder, bien entendu ». Résultat : des dépenses moins élevées pour la cliente, mais qui continue de revenir en salon et d’envoyer ses amies et connaissances.
Engagement minime
Côté tendances, le moment est parfait pour la couleur avec aucun souci de repousse. « La popularité de l’effet ombré continue sur sa lancée, ce qui est génial car il s’agit d’une coloration sans engagement. C’est un one shot deal qui n’entraîne aucun effet au niveau de la repousse, car seules les pointes et les longueurs sont colorées », affirme Stephan W, copropriétaire de Studio MW, dans le Vieux-Montréal. Stephan recommande également le color splash, pour un effet couleur très localisé, avec des nuances très vibrantes et moins naturelles. « Pour la cliente hipster qui veut quelque chose de fort qui se remarque », précise-t-il, sourire en coin…
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