Fraîchement de retour de Londres et Milan, où elle a travaillé dans les coulisses des semaines de mode, la styliste canadienne Kirsten Klontz nous raconte son parcours dans le monde fascinant et inattendu de la coiffure éditoriale.
Vous êtes originaire d’Edmonton, en Alberta. Comment vous êtes-vous lancée en coiffure ?
Lorsque je travaillais au salon Mousy Browns (à Edmonton), nous étions une petite équipe vraiment axée sur la formation. Nous collaborions avec Bumble and Bumble, qui commanditait de nombreux défilés à la New York Fashion Week. Elle n’avait pas assez de coiffeurs dans les coulisses, alors je suis allée travailler avec son équipe. J’avais 24 ans à l’époque, et ma première saison a été un grand moment pour moi. Elle m’a vraiment inspirée à concentrer ma carrière sur la mode et la coiffure éditoriale.
Ensuite, j’ai travaillé à des campagnes publicitaires. Je suis allée à Dubaï et j’ai commencé à travailler pour Chanel et Louis Vuitton. J’ai adoré ; je suis vraiment tombée sous le charme du métier. C’est génial de voir comment la coiffure se traduit dans le monde éditorial et commercial. Après, j’ai déménagé à Londres et j’ai travaillé au Royaume-Uni pendant deux ans.
Qu’est-ce que vous aimez le plus dans le travail aux semaines de mode ?
J’aime la collaboration créative. Il y a des mannequins, des célébrités, et on travaille avec d’autres coiffeurs incroyablement talentueux. J’aime vraiment le travail d’équipe.
J’aime aussi la façon dont les looks sont traduits dans la vie réelle. Bien des coiffures sont exagérées, donc il faut trouver un moyen de les présenter au client.
Vous faites aussi du travail éditorial pour des magazines. Comment cela se compare-t-il aux semaines de mode ?
C’est toujours une collaboration, mais la coiffure n’est qu’un morceau du casse-tête. Il y a des maquilleurs, des stylistes de garde-robe, des directeurs artistiques ; il faut tenir compte de tous les éléments. J’aime vraiment ça et c’est difficile. Parfois, j’arrive avec une idée, mais certaines personnes peuvent donner une interprétation ou une direction différente, donc je dois sortir des sentiers battus. Je considère les cheveux comme une texture ou un tissu avec lequel on travaille, une chose qu’on peut modifier. Donc, il faut les envisager différemment, comme une forme d’art différente.
Quels conseils donnez-vous aux personnes intéressées à faire plus de travail éditorial ?
Éduquez-vous ! J’ai été apprentie et assistante de certains des meilleurs stylistes du monde, comme Malcolm Edwards et j’ai suivi des cours offerts par les distributeurs. Il faut sortir de sa zone de confort et apprendre des techniques pour vraiment aller de l’avant ou se démarquer. J’ai passé des années à investir en moi-même de cette façon-là.
Vous avez récemment commencé à travailler comme ambassadrice de Hot Tools. Pourquoi ce partenariat vous convenait-il ?
J’ai utilisé Hot Tools pendant toute ma carrière. Quand j’ai déménagé à Dubaï, j’y ai apporté mes adaptateurs nord-américains et j’ai utilisé mes outils. Je les avais pour ma première séance de photos pour Vogue, il y a six ou sept ans. Je ne l’oublierai jamais, j’étais tellement nerveuse ! C’était le photoshoot le plus important de ma carrière. Mais je savais que je n’aurais pas de problèmes ce jour-là. Quand on est en mesure de produire les résultats attendus et qu’on a confiance en ses outils, ça fait une différence énorme.
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