Comment se faire un nom dans l’industrie quand on est meilleur entrepreneur que coiffeur.
Bruce Peters, propriétaire de Zazou Salon and Academy à Vancouver, n’était pas très bon coiffeur. Il avait plutôt une grande passion pour la compétition et un sens des affaires inné ; des qualités qu’il a su mettre de l’avant pour créer un salon qui connaît un succès monstre sur la côte ouest. C’est aussi quelqu’un qui ré échit constamment à ce qu’il doit apprendre, et c’est cette impulsion constante qui lui permet de demeurer engagé, concentré et de faire évoluer son entreprise.
Salon Magazine: Depuis combien de temps êtes-vous dans l’industrie de la beauté ?
Bruce Peters: Ah, par où commencer ?… Mes parents étaient propriétaires de salon, et j’ai donc travaillé dans le milieu toute ma vie. Au début des années 90, ma partenaire de l’époque et moi avons acheté un salon de 365 pieds carrés en piteux état. C’était vraiment terrible, mais nous l’avons obtenu pour 1 600 $ ! Puis, en 2008, nous avons déménagé et ouvert Zazou’s Salon and Spa et notre équipe a atteint 40 stylistes.
SM: Quelle était votre vision ? Comment a-t-elle évolué au l des ans ?
B.P.: Ma vision a toujours été de créer une marque reconnue et durable. Ce qui m’importe le plus est de travailler, d’avoir du plaisir. Je ne prends jamais mon métier à la légère. Je ne me lancerais pas dans les franchises, mais si un de mes employés voulait ouvrir un autre salon, je l’appuierais.
SM: Quels sont les principaux facteurs dont les propriétaires de salon doivent tenir compte avant d’ouvrir leurs portes ?
B.P.: Les deux tiers des stylistes quittent l’industrie au cours des trois premières années. Ce n’est pas une statistique très reluisante. Chez Zazou, nous avons compris qu’il fallait faire rester les stylistes pendant cinq ans, ce que nous essayons de faite en offrant de la formation et de l’encadrement. Si les stylistes restent pendant au moins trois ans, ces efforts-là permettent de les faire avancer dans leur carrière.
SM: Comment avez-vous réussi à améliorer vos efforts d’embauche des bons candidats ?
B.P.: Grâce à notre académie, les gens suivent des cours, et c’est un environnement de stage. Nous n’embauchons personne qui ne possède pas de formation en coiffure. Les gens qui ont étudié dans une école reconnue réussissent bien notre programme. Il faut vraiment qu’ils connaissent les notions de base. Sinon, c’est vraiment trop dif cile.
SM: Vous êtes reconnu pour votre implication communautaire. Pourquoi est-ce si important pour votre entreprise ?
B.P.: Mon beau-père nous a inculqué l’importance de la philanthropie et de la protection de l’environnement. Nous sommes comblés et devons aider ceux qui n’ont pas la même chance. La communauté nous aide, et nous l’aidons à notre tour. Il s’agit d’un engagement social et communautaire qui donne un but qui va au-delà de soi.
SM: Comment les compétitions améliorent-elles votre entreprise ?
B.P.: Je pense qu’il est important que nos employés aient l’occasion de participer à des photoshoots, parce que ça leur fait découvrir des outils qu’ils ne pensaient pas avoir. Ça les amène à un niveau créatif qu’ils ne pensaient pas posséder, et ça leur donne encore plus d’outils qu’auparavant. On défraie 70 pour cent du coût des photos, et on tous a beaucoup de plaisir.
SM: Comment avez-vous vu l’industrie de la beauté évoluer ? Quel est le plus grand dé que vous avez remarqué au l des années ?
B.P.: La génération des milléniaux a mauvaise réputation, je pense. Mais ce sont des gens extrêmement importants. Je pense qu’ils aiment leur liberté (moi aussi, d’ailleurs !) et c’est peut-être pour ça que je m’identi e à eux. Cette industrie est de nature très changeante et avec cette nouvelle génération, nous en voyons une nouvelle version. Ça me plaît.
Photos: Gracieuseté de Zazou Salon & Academy
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