Situé dans le Vieux-Montréal, le salon Privé, ouvert en 2015, est la création de David D’Amours, coiffeur éditorial et propriétaire, qui s’est fait connaître pour son travail auprès de vedettes québécoises comme Céline Dion, Marie- Mai Bouchard et Charlotte Cardin.
« Je voulais intégrer un design très scandinave et contemporain à mon espace, explique David. J’avais besoin de cet équilibre. Ce n’est ni très féminin ni masculin. C’est neutre et accueillant. »
Une conception pour la COVID
Passionné de design, David a passé de nombreuses heures à planifier son salon en détail. Mais rien ne pouvait le préparer à la transformation qu’il devrait effectuer dans l’espace en raison de la pandémie de COVID-19. « J’ai tout d’abord pris soin de moi et refait le plein, raconte-t-il. Ensuite, il fallait que je commence à m’occuper de mon bébé, mon salon. Ma mission est que les clients soient détendus à leur retour, parce que nous serions complètement prêts. »
Heureusement pour David, l’espace de 4 000 pieds carrés facilite l’adoption des mesures d’éloignement physique, mais pour assurer la sécurité de tous en tout temps, il a créé des murs en plexiglas sur mesure entre les lavabos et des murs en plexiglas mobiles qu’on peut placer selon les besoins lorsque le salon est achalandé. « Je voulais qu’ils soient sur roulettes pour pouvoir créer nos propres zones privées dans le salon, poursuit-il. Si une styliste est en train de poser des rallonges pendant qu’une autre utilise un séchoir à deux mètres de distance, c’est une solution facile. » Pour garantir l’harmonie avec le design simple, David a opté pour un look moderne et minimaliste grâce à l’acier inoxydable.
Des postes de désinfection ont été placés partout dans le salon, mais David a jugé important d’installer un évier à la réception pour que les clients puissent se laver les mains. « Comme ça, les clients peuvent se sentir propres et rafraîchis dès leur arrivée. »
Lumières, caméra, action
Grâce à son expérience éditoriale, David comprend très bien l’importance de l’éclairage adéquat en coiffure. Dans cet esprit, il a insisté sur l’installation d’un « éclairage beauté » à chaque poste pour que les cheveux soient aussi beaux que possible aux yeux du client et du styliste.
« Je voyais souvent des clients qui ne voulaient pas se regarder dans le miroir parce que l’éclairage était trop vif, confie-t-il. Le client doit sentir que l’éclairage est bon. Je pense que ça fait une grande différence. » Comme les salons font plus de marketing sur les médias sociaux, un éclairage adéquat peut vraiment élever leur présence en ligne, ajoute David.
L’« éclairage beauté » à deux panneaux n’est pas trop vif et procure le meilleur équilibre des couleurs parce qu’il n’est ni trop froid, ni trop chaud. L’équilibre des couleurs était important pour lui, parce que les stylistes doivent voir les tons exacts avec lesquels ils travaillent, en coiffure comme en coloration ; l’éclairage adéquat améliore leur travail. Selon David, qui est aussi directeur éditorial canadien de Kérastase, un bon éclairage améliore le travail de tout artiste et les artistes maquillage professionnels utilisent souvent cet éclairage.
David a aussi inclus un espace derrière chaque poste pour ranger en toute sécurité les outils coiffants. Cette caractéristique était également impérative pour que l’espace reste net, propre et sécuritaire.
Chaleureux et accueillant
Comme le salon se trouve dans le Vieux-Montréal, David a voulu intégrer des éléments naturels et bruts dans la conception avec son choix de couleurs, des éléments naturels et l’ameublement. Quand il est entré dans l’espace, il a remarqué les murs de pierre et s’est immédiatement senti à l’aise. Il voulait les mettre en valeur grâce à d’autres touches inspirées de la nature, comme le bois, le marbre aux tons froids et une palette neutre.
« Je voulais rendre hommage à la nature ; l’espace donne une impression de profondeur et a beaucoup de charisme, choses très importantes pour moi, révèle-t-il. Nous nous sentons très en sécurité et connectés ici. »
Le confort a été une grande motivation quant au style pour David. Il a même nommé son salon Privé parce que sa mission était que ses clients se sentent presque séparés de tout ce qui se passe ailleurs, comme dans une oasis.
Il a même intégré cette idée à la conception, par exemple avec le mur- cage blanc entre l’entrée et l’espace coiffure. « Je voulais créer une illusion d’intimité plutôt qu’un espace entièrement ouvert », explique-t-il. David a collaboré avec l’entreprise de design d’intérieur Blazys Gerard pour concrétiser sa vision et choisi la plupart de ses meubles chez divers détaillants, dont élément de base au Québec et CB2 à Toronto.
« Je voulais que le salon ait l’air très élégant ; c’est pour ça qu’il était important d’inclure différents éléments naturels pour tout réunir, et rendre l’espace chaleureux pour compenser
le côté moderne, conclut-il. J’en suis très fier. Après cinq ans, il ne cesse de s’améliorer. »
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