Cet article a été publié dans l’édition septembre 2010 de Salon.
Q : Comment avez-vous réussi à percer dans votre domaine?
R : En 1978, j’ai commencé ma collaboration avec le magazine GQ comme remplaçant si quelqu’un était malade ou absent. C’est comme ça que j’ai réussi à travailler avec Francesco Scavullo.
Q : Par qui avez-vous été le plus intimidé?
R : Par Way Bandy, qui était le plus grand artiste maquilleur au monde. Il était incroyable! Il m’a accroché au Studio 54 pour me dire que j’avais un nez magnifique (rires).
Q : Comment avez-vous évolué à titre de coiffeur au cours des 30 dernières années?
R : Lorsqu’on travaille sans arrêt dans un milieu qu’on adore, on trouve de nouvelles façons d’innover et de se dépasser. J’ai eu de la chance d’avoir autant de projets intéressants… des projets difficiles qui me mettent au défi, mais qui ne me font pas peur. C’est une question de confiance.
Q : Votre soirée la plus mémorable?
R : De 1988 à 1993 (rires).
Q : Votre philosophie comme coiffeur?
R : J’essaie toujours de rendre une femme sexy, extravagante, avec une mise en beauté un brin exagérée. J’aime les choses qui sortent de l’ordinaire. Dans chacune de mes coiffures, on retrouve toujours un petit cheveu de travers. À moins que je tienne à viser la perfection et rien de moins.
Q : Vos moments les plus mémorables avec les vedettes…
R : Sophia Loren au Ritz de Paris représente un souvenir inoubliable. Ce fut incroyable de la rencontrer et de réaliser pour elle une de mes coiffures signature. J’ai fait une coiffure avec énormément de volume et elle a beaucoup aimé. Nous nous sommes très bien entendus. J’ai bien aimé travailler aussi avec l’actrice italienne Virna Lisi pour le Vogue italien. Et avec Barbra Streisand pour Vanity Fair.
Q : Quel est votre secret de pro?
R : Je n’ai pas de secrets, surtout depuis le lancement de la gamme capillaire Oribe. Je suis maintenant à découvert. Quelqu’un m’a dit un jour : « plus on partage, plus on grandit ». Mon père m’a également appris qu’en travaillant fort et en ayant confiance, les choses finissent par se réaliser. Une grande partie de mon travail consiste à essayer de nouvelles choses. C’est une question de confiance.
Q : Quelles sont les plus grandes leçons que vous avez apprises?
R : Qu’il faut demeurer fidèle à soi- même, humble, plein d’idées et, par-dessus tout, passionné.
Q : Ce qui vous rend le plus fier dans votre carrière…
R : Le lancement de la gamme de soins capillaires Oribe; mes 30 ans d’expérience dans le domaine cristallisés dans un flacon, d’une certaine façon. C’est une très grande réalisation.
Q : Qu’est-ce qui vous a décidé à lancer votre propre gamme?
R : J’ai toujours été un peu snob côté produits. Au fil des années, j’ai appris à mélanger les produits à ma façon et je voulais travailler avec un chimiste pour trouver le parfait équilibre. L’occasion s’est présentée et le moment était propice pour moi.
Q : Quelle est la mission de votre gamme?
R : Se sentir glamour. Ces produits sont créés pour qu’on se sente fabuleusement beau, comme une star de cinéma.
Q : Quels sont vos plans pour l’avenir?
R : Me concentrer sur les soins capillaires Oribe et sur l’éducation et continuer de faire du travail éditorial important. Je veux élargir la gamme et créer des produits modernes, avec une touche rétro. Je veux continuer de travailler pour des magazines, à évoluer avec la mode et j’estime que mon travail atteint actuellement son apogée.
Photos: Peter Arnel, Craig McDean, Oribe Hair Care
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