Comme l’a constaté Tracey Hughes, on peut facilement concrétiser ses rêves en visant un but.

Jeune styliste dans les années 80, la Britannique Tracey Hughes n’a pas eu à ré échir longuement lorsqu’on lui a donné la chance d’enseigner. « Lorsqu’on est jeune, on accepte tout naturellement, et je pense que cette expérience a in uencé ma carrière », explique-t-elle.
Ensuite, elle a eu le coup de foudre pour l’Australie et y a habité pendant plus de 20 ans. Avec le succès de ses salons, son travail comme artiste invitée pour plusieurs marques, et le lancement de sa marque d’éducation, elle continue de repousser les limites. Et elle est loin d’avoir terminé ! Nous lui avons demandé comment elle continue à rester motiver et en pleine maîtrise de son art, tout en continuant à se réinventer.
Salon Magazine : Comment le concept de Tracey Hughes Education est-il né ?
Tracey Hughes : Lorsque j’ai ouvert mon salon Mieka, j’étais établie comme artiste invitée spécialisée en formation. Je voulais que l’équipe concentre ses efforts sur la technique et le service à la clientèle. Lorsque je suis devenue directrice artistique, j’ai eu la chance de travailler dans différents pays et, après avoir quitté ce poste, je voulais vraiment concentrer mes efforts sur l’éducation en créant ma propre marque, Tracey Hughes Education. Avec l’expérience que j’ai acquise en formant plus d’un demi-million de stylistes à travers le monde, je voulais former d’autres éducateurs. À l’heure actuelle, je travaille avec des équipes de stylistes et d’éducateurs.
SM : Quelle est l’importance d’un bon réseautage, peu importe à quel niveau on est dans sa carrière ?
TH : Même si je suis connue et si j’ai travaillé dans de nombreux pays, ma présence sur scène permet aux gens de mieux me connaître. J’essaie toujours de rencontrer mon public. C’est fantastique ; plus je comprends les stylistes, plus j’arrive à découvrir de quoi l’industrie a besoin en ce moment. Si on a le privilège d’encadrer et de motiver les autres, on va naturellement tisser des liens. Personne ne devrait avoir l’impression qu’il n’a pas suf samment de talent. D’où l’importance d’avoir le bon coach et mentor, et de garder l’esprit ouvert.
SM : Comment dé nissez-vous le succès ?
TH : Le succès varie d’une personne à l’autre. Ce n’est pas juste une question d’argent. Je suis déterminée, j’ai traversé des périodes dif ciles sur le plan personnel et professionnel, mais je n’abandonne jamais. J’ai une grande énergie sur laquelle je compte ; même quand les choses sont dif ciles, je trouve la force de traverser les épreuves. Aussi, j’essaie de rester dans le moment présent et de ne pas regarder trop loin en avant, de ne pas laisser la peur ou le doute me retenir.
SM : Vous avez connu un énorme succès, mais ça n’a jamais été facile. Que s’est-il passé ?
TH : Lorsque j’ai vendu mes salons il y a quelques années, je pensais que ce serait l’occasion rêvée de sensibiliser les consommateurs à notre industrie. J’ai fait partie du conseil d’administration pendant un an, j’ai pris le temps de vraiment prendre la décision d’intégrer mon salon à l’entreprise, puis d’approfondir mon éducation. Six semaines après la vente, j’ai été licenciée. Après avoir possédé des salons très rentables pendant 18 ans et consacré des années au perfectionnement de mon équipe, qui était comme une famille pour moi, cette période a été très sombre. Ce sont mes engagements en éducation qui m’ont aidée à la traverser.
SM : Comment êtes-vous restée sur la bonne voie et motivée pendant cette période dif cile ?
TH : Il m’a fallu toutes mes forces pour monter sur scène après cet incident, mais c’est également ce qui m’a permis de continuer. Ç’a été une réalisation pour moi et pour ceux à qui j’enseignais, que je voyais acquérir de nouvelles compétences. Tout le monde a des dé s à relever dans la vie. Le fait de pouvoir aider les gens même si je traversais une période dif cile a été déterminant. Également, lorsque je manque de motivation, je fais de l’exercice et je me concentre sur mon mieux-être physique. Ç’a m’aide à garder mon énergie et à avoir l’esprit positif.
SM : Parlez-nous de votre travail sur Leading Ladies et de son évolution.
TH : Je suis ère d’avoir fondé Leading Ladies. Je voulais rendre hommage aux femmes en coiffure. À mon avis, celles-ci bousculent l’industrie. Beaucoup d’hommes sont les décideurs dans notre industrie, qui compte pourtant plus de 85 % de femmes. Ce n’est pas nouveau, mais nous essayons de sensibiliser les gens. Chaque femme représente un aspect différent de l’industrie, que ce soit une icône de style, de formation, en affaires, ou dans les médias sociaux.
SM : Quel conseil donneriez-vous à celle que vous étiez, plus jeune ?
TH : Je lui dirais de penser davantage à sa sécurité nancière. Je prends beaucoup de risques et j’accepte le changement, mais le fait d’avoir un petit coussin est une bonne chose. Je
lui dirais également de ne pas être aussi indépendante et de demanderdavantaged’aideetdesoutien.
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