Le célébrissime styliste britannique Trevor Sorbie était de passage au Canada dans le cadre d’une formation avec My New Hair, un organisme à but non lucratif. Voici un entretien avec Lyette Bélanger, une styliste de Montréal, et lui.
Parlez-nous de My New Hair. Pourquoi avoir créé un organisme qui vient en aide aux gens vivant une perte de cheveux médicale ?
Trevor Sorbie: Tout a commencé lorsque ma belle-sœur, atteinte du cancer, m’a demandé de couper et coiffer une perruque pour elle. Lorsqu’elle s’est vue, elle a pleuré de joie. J’étais à une étape de ma carrière où j’avais réalisé mes rêves les plus fous et je voulais m’impliquer dans quelque chose de beaucoup plus important.
Lyette Bélanger: J’ai mené mon propre combat contre le cancer il y a deux ans. J’ai subi des traitements de chimio et j’ai perdu mes beaux cheveux noirs qui étaient très fournis. J’ai donc décidé d’appuyer cette cause qui peut aider beaucoup de femmes. C’est une façon de redonner.
Parlez-nous du lien émotif/humain et de l’importance de la relation entre un styliste et sa cliente dans ce type de situation.
TS: Les gens qui subissent des traitements de chimio veulent qu’on leur parle normalement. Parfois, la famille se sent démunie.
La question qui revient souvent est celle de la perte des cheveux. J’ai l’impression d’être psychologue. Si les clientes n’ont pas l’air d’avoir changé et se sentent comme avant, d’après moi ça leur donne plus de force.
LB: C’est important d’avoir de l’expérience en tant que coiffeuse.
Mais ce qui est encore plus important est de faire preuve d’empathie. Tous les stylistes font ce métier parce qu’ils veulent aider et embellir les autres.
Il faut beaucoup de générosité pour s’occuper d’une cliente qui perd ses cheveux. Il faut prendre soin d’elle, lui offrir de bons conseils et l’entourer d’amour en la rassurant.
Quels conseils donnez-vous aux stylistes pour cette première rencontre avec la cliente ?
TS: Si les femmes se sentent comprises par vous, elles vont revenir vous voir. Elles veulent aussi un espace privé. La façon dont elles se sentent avec vous
et l’écoute sont très importantes. Au départ, elles ont peur et il faut vraiment les écouter, puis savoir réagir en conséquence.
LB: Lorsqu’on se trouve dans une telle situation, on veut s’entourer de gens qui nous connaissent bien. On veut se sentir belle, avoir sa propre chevelure, mais le coiffeur n’a peut-être pas l’expérience qu’il faut.
De quels aspects techniques les stylistes doivent-ils tenir compte pour couper et coiffer une perruque ?
TS: J’aime voir une photo de la cliente avec ses vrais cheveux pour savoir quoi faire côté coloration. On a accès à toute l’information afin qu’elle puisse trouver les plus belles perruques, pour savoir comment l’aider.
LB: On n’a pas de deuxième chance. Les cheveux ne repoussent pas, et il faut donc être très minutieux lorsqu’on coupe. Mais il faut aussi donner à la perruque le style que tout le monde va aimer. Selon moi, l’idée de ce cours et le travail avec Trevor visent à améliorer la perception des perruques.
Parlez-nous du lien avec Pureology. Pourquoi est-ce important de faire équipe avec cette marque en particulier pour le lancement de My New Hair au Canada ?
TS: L’Oréal Professionnel a été assez brave d’assurer le côté financier lorsque nous avons décidé de faire équipe. Pureology a fait preuve de courage et nous ne les décevrons pas. J’ai beaucoup appris sur les gens. Tout cela a un lien avec mes salons.
Pour plus d’information sur My New Hair et pour acheter des billets pour les événements du 29 avril (Toronto) et le 30 avril (Montréal), visiter:
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