Femmes D’exception Partie 2

Alors que la montée des femmes dans l’industrie de la beauté se poursuit de manière forte et régulière, nous avons rattrapé des individus qui intensifient leur jeu en tant que leaders créatifs, créateurs d’entreprises et tout autour de professionnels exceptionnels à part entière. Voici ce que chacun avait à dire sur la concentration, l’engagement de la prochaine génération et plus encore! Voici la deuxième partie de notre série en trois parties.

5. Jody Kezar

SURTOUT CONNUE COMME styliste depuis plus de 15 ans, copropriétaire du Evolve Hair Studio de Toronto et cofondatrice de The Elevated Stylist, la première retraite de formation et de bien- être du Canada pour les stylistes.

AU SUJET DE THE ELEVATED STYLIST « L’industrie de la coiffure est arrivée au point où il faut s’unir, surtout avec la présence des médias sociaux. Nous devons nous appuyer, en personne. Rien ne vaut le contact humain. Nous voulons créer une communauté. Notre slogan est Together we rise (ensemble, nous nous levons). Tout le monde partage.
Il existe bien des manières de réussir. L’industrie est extraordinaire, mais je crois que pendant longtemps, on n’a pas pris les stylistes au sérieux. L’industrie est prête à changer. Je pense qu’on en a tous assez d’être considérés comme “ justes des artistes. ” En réalité, on embellit les gens et on les aide à se sentir bien dans leur peau et confiants tous les jours. Pour sentir une passion et se sentir sûr de soi derrière le fauteuil, il faut côtoyer des gens comme ça. »

PLEINE CONSCIENCE « Les stylistes doivent être plus attentifs, non seulement envers les invités mais envers eux-mêmes. On pense constamment à ce qui s’en vient. La pleine conscience, c’est d’être dans le moment présent. Quand on se concentre sur le présent, on est moins stressé, moins anxieux, moins déprimé et moins épuisé, parce que le cerveau n’est pas accablé par des millions de choses à faire. »

6. Sonia Yarkhani

REMÈDE CONTRE L’ÉPUISEMENT « Jody et moi faisions tout au salon, travaillant presque cinq jours par semaine, tâchant de gérer le personnel tout en essayant d’agrandir le salon. À un moment donné, nous étions épuisées, ce qui peut mener à des réactions exagérées ; le moindre petit problème peut vous faire perdre votre sang-froid. On dépense constamment de l’énergie sans refaire le plein. Nous nous sommes toutes deux (séparément) tournées vers la pleine conscience, ce qui nous a menées à suivre un cours ensemble. C’est ce qui nous a vraiment aidées à apporter des changements au salon, ensemble, en équipe. Il faut trouver l’équilibre et être ferme dans ses décisions : “ Non, je n’accepterai pas ce client supplémentaire pour gagner un peu plus d’argent. ” Ou bien “ Je ne sacrifierai pas mon heure de dîner. ” Il faut apprendre à dire non. Ça exige un grand pouvoir, que m’a enseigné la pleine conscience. Et comme notre salon (Evolve – évoluer), nous demeurons en constante évolution. Nous respectons son nom et il nous propulse au-delà des épreuves. »

7. Matula Liounis

SURTOUT CONNUE COMME styliste pour hommes comptant plus de 20 ans d’expérience, et éducatrice All-Star de American Crew Canada.

UN DES « GARS » « Je pense que la coiffure pour hommes m’intéressait davantage parce que mes grands-pères étaient barbiers en Grèce, pays d’origine de mes parents. Mon frère jouait au soccer, donc pendant mes études en coiffure, je coupais ses cheveux et ceux de tous ses coéquipiers. Je me suis toujours sentie à l’aise de couper les cheveux des hommes, de leur expliquer ce que je faisais et pourquoi. »

FEMME DANS UN UNIVERS MASCULIN « Parfois, lorsque les gens me voient en robe, ils peuvent penser “ Quoi, elle va couper des cheveux d’hommes ? Elle va nous montrer comment utiliser une tondeuse ? ” C’est seulement l’image que je projette, je pense. On a tous sa propre image. Je m’habille bien, et quand j’entre dans une pièce où on enseigne la coiffure pour hommes, on ne s’attend pas à me voir. On s’attend peut-être à ce à quoi ressemblent beaucoup de barbiers en ce moment. »

STYLE D’ENSEIGNEMENT «Comme femme, je pense que je suis un peu plus compatissante. Si quelqu’un a du mal dans un cours pratique, je suis un peu la figure maternelle. Je veux vraiment aider la personne à comprendre. Peu importe combien de temps il faut ! Je n’écarte pas la personne qui a des difficultés. »

8. Dana Lyseng

SURTOUT CONNUE COMME lauréate des prix Contessa, styliste depuis plus de 25 ans, propriétaire du Supernova Salon de North Vancouver, mentor, éducatrice et styliste principale de Wella.

CHEMINEMENT « Les dix premières années (comme propriétaire de salon), le salon était très petit, et c’est comme ça que bien des gens commencent. Mais je visais plus : une équipe plus grosse, être capable d’apprendre de différentes personnes, enseigner, et franchement, avoir plus d’influence dans l’industrie. »

L’ÉDUCATION AUJOURD’HUI « Je veux juste appuyer les jeunes stylistes talentueux qui viennent de finir leurs études, leur donner la chance d’apprendre et de croître et de devenir d’excellents coiffeurs. Notre industrie change et un plus grand salon me permet d’en faire plus pour l’industrie, d’y jouer un plus grand rôle et de faire une différence. »

ENSEIGNER ET APPRENDRE « J’ai appris à ne pas imposer ma vision. Il faut aider une personne à définir ce qu’elle fait et lui offrir des options pour atteindre ses buts. Il y a une différence entre copier quelqu’un et vraiment comprendre. Si on ne repousse pas ses limites et on ne fait pas d’erreurs, est-ce qu’on apprend vraiment ? Je pense qu’il est acceptable de corriger les choses de temps à autre. On apprend vraiment, à ce moment-là. »

9. Jennifer MacDougall

SURTOUT CONNUE COMME styliste éditoriale et à la télévision.

MEILLEURE EXPÉRIENCE « J’ai adoré Project Runway, une émission à laquelle j’ai participé pendant six saisons. L’un des grands moments de cette expérience a été de travailler avec Joan Rivers. Elle était juge invitée et sa styliste était malade, donc on m’a choisie pour la coiffer, puis on m’a embauchée pour un autre travail à Los Angeles avec elle. »

SALONS DE L’AVENIR « Il existe beaucoup de possibilités d’utiliser des applications pour les consultations. J’envisage de pouvoir faire défiler des images sur les miroirs du salon. Il y a beaucoup de possibilités pour ce genre de chose au salon mais nous n’en sommes pas encore là. Je pense qu’il y aura beaucoup plus de manières de joindre les clients par voie numérique. Et qu’on offrira plus d’expériences en salon. »

CONSEILS POUR LA PROCHAINE GÉNÉRATION « Faites-vous connaître et croyez en votre travail. Posez des questions, réseautez et suivez la formation dont vous avez besoin. N’attendez jamais qu’on vous donne une chance. Bien des gens envisagent le succès comme un coup de chance et ne tiennent pas compte du travail qu’il a fallu. N’ayez jamais peur de demander à quelqu’un la chance d’occuper un rôle que vous voulez, c’est important. Vous ne verrez pas que le beau côté des choses. »

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