Carmen Tal, cofondatrice de Moroccanoil, raconte son histoire dans le cadre du dixième anniversaire de la marque . C’est une erreur de coloration qui a tout déclenché…
Qu’est-ce qui a mené à la création de Moroccanoil ?
À l’époque, j’étais propriétaire d’un tout petit salon à Montréal, et malheureusement, l’un des employés a gravement endommagé mes cheveux. Je suis allée en Israël et ma belle-sœur m’a emmenée dans un salon. Je ne voulais absolument pas me couper les cheveux, et donc le styliste m’a fait découvrir l’huile d’argan. J’ai été impressionnée et j’ai décidé d’en ramener deux flacons, et j’ai tout de suite remarqué une différence énorme sur l’état de mes cheveux. Je me suis vite rendue compte que j’avais quelque chose d’extraordinaire entre les mains.
Pendant six mois, j’ai essayé de convaincre mon mari, Ofer Tal, que ça serait une excellente occasion d’affaires. Il est allé en Israël et a rencontré les fabriquants le produit (qu’on appelle maintenant le traitement Moroccanoil), et il en est devenu le distributeur en Amérique du Nord. C’est comme ça que nous avons commencé, et le reste est passé à l’histoire.
Parlez-nous de votre salon à Montréal…
À l’époque, j’étais maman à la maison. Mes enfants ont commencé à aller à l’école, et j’avais donc beaucoup de temps pour moi. Mon styliste a décidé d’ouvrir un salon dans notre quartier et il avait besoin de financement. Je ne suis pas styliste, mais j’ai adoré l’idée. C’était nouveau pour moi. Mais ce que je ne savais pas, c’est que ça me préparait à tout apprendre ce que je sais maintenant au sujet de notre industrie. À mon avis les choses nous arrivent, bonnes ou mauvaises, pour une raison : elles nous préparent à quelque chose de plus grand. La relation d’affaires n’a pas fonctionné, et trois ans plus tard j’ai vendu le salon à un coiffeur qui comprenait l’industrie à fond.
Donc d’une certaine façon, Moroccanoil est une création montréalaise ?
L’entreprise a été lancée à Montréal. La dernière année où j’étais propriétaire du salon, j’ai découvert la marque Moroccanoil. J’avais déjà décidé de vendre le salon, et Moroccanoil est arrivé à point nommé. J’ai eu le temps de bien planifier comment nous allions le mettre en marché.
Le traitement Moroccanoil a changé l’industrie. Comme on le dit souvent, l’imitation est la forme la plus sincère de atterie. Alors comment Moroccanoil réussit-elle à devancer ses imitateurs ?
Quand une marque est pionnière, la première de sa catégorie, elle le sera toujours, peu importe combien de gens imitent votre packaging, le nom, un ingrédient, un concept. La marque sera toujours la première et, selon moi, personne ne pourra jamais nous enlever ça.
Je pense que c’est le résultat de plusieurs choses. L’une de nos réalisations est d’avoir conservé l’intégrité de la marque. Je pense que les gens s’en rendent compte chaque fois que nous lançons un nouveau produit ; il est appuyé par une forte intégrité.
Moroccanoil est très présente dans les Semaines de mode. Pourquoi cet aspect est important pour vous ?
C’est hyper important ! Tout en beauté est en relation avec ce qui se passe au niveau de la mode. Nous devons continuer à renforcer notre collaboration avec des marques « fashion ». Nous ne participons pas à toutes les Semaine de mode, mais nous sommes présents dans les grandes capitales de la mode. L’idée est d’agrandir notre public.
J’ai travaillé en mode avant de fonder Moroccanoil. Lorsque j’ai déménagé du Chili au Canada, je ne parlais pas très bien français ou anglais, et le seul endroit où je pouvais travailler était dans une boutique. J’ai eu beaucoup de chance de trouver un emploi chez Ogilvy, un magasin haut de gamme. J’ai fait carrière dans la vente au détail de vêtements, et mon dernier emploi a été chez Liz Claiborne, où j’étais la gérante et l’acheteuse du seul magasin de la marque au Canada. Ça m’a ouvert beaucoup de portes.
En ce dixième anniversaire de Moroccanoil, de quoi êtes-vous le plus ère ?
De beaucoup de choses, mais entre autres d’avoir changé la vie de bien des gens : des stylistes aux clients. La marque est arrivée sur le marché alors que l’industrie était à un point tournant. Toutes les marques s’imitaient. Je crois que lancer un très petit groupe de produits a fait du bien. Encore aujourd’hui, les gens nous remercient de les avoir aidés à bâtir leur entreprise alors que c’était une période difficile dans l’industrie.
Aussi, nous avons simplifié le travail des stylistes avec le traitement Moroccanoil. C’est ma plus grande fierté : nous avons réussi à toucher tellement de vies dans le monde.
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