Entretien avec Michelle Finlayson, Styliste Alberta de l’année aux prix Contessa de 2021

Nous avons discuté avec Michelle Finlayson, qui a remporté le prix Styliste Alberta de l’année aux 32^e prix Contessa.

Félicitations encore une fois ! Comment avez-vous réagi en entendant votre nom ?

Je suis chaque fois ébahie. J’ai eu une poussée d’adrénaline (en entendant mon nom) ; c’était très excitant et j’ai vraiment senti beaucoup d’amour et de fierté. J’ai consacré beaucoup d’énergie à la collection et c’est un grand honneur.

Quelle a été votre expérience du gala virtuel des Contessas ?

Je sentais que c’est une véritable communauté, pas seulement les gens qui suivent les Contessas ou les adorent et y participent chaque année. Il y avait beaucoup de vraie excitation ce soir-là. Je vais au gala à Toronto depuis plus de dix ans et c’est toujours excitant. Cette année, j’étais en communication avec d’autres participants sur FaceTime pendant tout le gala, et c’était la même énergie. Ç’a été une soirée magnifique, la plus belle qui soit !

Vous avez inscrit cette collection-ci l’an dernier. Qu’est-ce que ça fait d’avoir gagné grâce au nouveau règlement de la deuxième chance ? À votre avis, pourquoi ce changement a-t-il été particulièrement nécessaire et important cette année ?

Quand j’ai découvert que je pouvais soumettre mon travail de nouveau, j’ai senti que vous compreniez vraiment. Cette année a été difficile pour tout le monde et l’idée de photographier une collection cette année a rendu tout le monde nerveux. Nous n’avions pas le même temps ni la même confiance pour nous préparer. Cette option était la meilleure. Honnêtement, j’ai un peu eu l’impression d’avoir gagné le gros lot avec cette règle de la deuxième chance. Les séances photos coûtent des milliers de dollars. Quand les gens vivent des périodes difficiles, ils sont épatés de pouvoir prolonger leur investissement pendant encore une année. Vous venez de faire durer ma collection un an de plus. Parfois, on a l’impression que c’est fini, mais vous avez prolongé la durée de cette collection d’un an, et c’est tout simplement incroyable pour moi de rapporter un prix à la maison grâce à elle.

Pourquoi avez-vous décidé de présenter cette collection de nouveau ?

J’ai réinscrit deux collections parce que c’était celles que je pouvais réinscrire, car elles ont été photographiées au cours des deux dernières années. Je me suis inscrite dans les catégories que j’ai choisies parce que je voulais vraiment maximiser mon inscription. J’ai adoré le fait qu’il existe une poignée de catégories où on peut utiliser la même collection plusieurs fois, comme Coloriste canadien. Lorsqu’on s’inscrit dans la catégorie Maître coloriste, on ne peut pas inscrire la collection dans une autre catégorie.

Cette collection a-t-elle un titre ?

Oui, elle s’appelle « Office Party » parce que c’est ma collection « fête de bureau ». Pour moi, les coupes classiques aux couleurs de l’arc-en-ciel sont synonymes de fête de bureau.

Qu’est-ce qui vous a inspirée pour cette collection ?

Je voulais montrer les couleurs de l’arc-en-ciel d’une manière non traditionnelle. J’aime le fait qu’après avoir traversé un cristal, la lumière se réfléchit, selon l’angle du cristal au soleil. La collection se veut conservatrice mais féminine avec une énergie vibrante. Pour la coloration, je voulais montrer le plus de choses possible ; la variation est essentielle. Je pense que c’est vraiment génial de marier les couleurs de l’arc-en-ciel à des coupes très simples, comme les carrés longs, des coupes que n’importe qui peut porter. Ces couleurs-là changent complètement la façon dont on perçoit cette personne ou ce look.

Quelles sont certaines des techniques que vous avez utilisées ? Comment avez-vous créé ces looks ?

Dans tous les cas, il s’agissait d’une correction de couleur massive. Tout cela était de vrais cheveux – je n’ai jamais créé de collection avec des perruques. Dans la plupart des cas, les cheveux sont éclaircis à l’avance, puis j’effectue un placement graphique ou un fondu de couleurs. J’utilise deux ou trois processus différents. Mais surtout, les cheveux sont éclaircis, et j’ai dû d’abord faire un fondu de couleurs ; la conception graphique est effectuée par la suite. Pour le mannequin aux cheveux bleus, j’ai éclairci seulement l’avant. L’arrière de la chevelure est de couleur unie, un bleu magnifique. Il fallait que je concentre mon énergie là où ça comptait, donc, dans ce cas, la zone qui serait photographiée. Sa chevelure était très fournie, et je savais qu’on ne photographierait pas l’arrière de sa tête.

Qu’est-ce qui vous inspire, habituellement ? Comment gardez-vous vos collections fraîches et pertinentes ?

Je n’arrête jamais de chercher. J’aime beaucoup les vitrines, surtout à Las Vegas. Il y avait une vitrine incroyable avec toutes sortes de miroirs différents que j’ai adorée. Je prends constamment des photos et j’ai un dossier dans mon téléphone. Je prends des photos de tout ce qui est intéressant ou vraiment cool. Des choses comme les couleurs de la nourriture lors d’une fête, les vitrines ou ce que je vois à l’aéroport, les magazines de mode européens — les « bizarres » comme W ou même le Vogue britannique. Les films m’inspirent aussi beaucoup. Les émissions comme Game of Thrones sont une énorme source d’inspiration. J’ai vraiment essayé de sortir des sentiers battus pour la couleur. J’adore la juxtaposition d’une garde-robe conservatrice et d’une coloration inusitée.

Ce n’est pas la première fois que vous vous inscrivez (ou gagnez) aux Contessas. Pourquoi continuez-vous à participer chaque année ?

Je pense que ça fait partie de ma vie maintenant. Je fais des séances photo chaque année et j’adore ça. C’est la seule fois où je ne ressens pas de pression de fournir un résultat à quelqu’un d’autre que moi-même. Lorsqu’on reçoit un client ou qu’on enseigne, les résultats pour la personne qui regarde ou écoute dictent le travail, mais pour les prix Contessa, il y a une liberté créative de prendre des risques et de faire des erreurs. Si une collection n’est pas comme je le pensais à l’origine, habituellement, elle est encore meilleure, et ça va, parce que c’est ma vision. Ce n’est pas un problème. J’aime jouer, appliquer la coloration différemment et faire des séances photo, essayer des choses que je n’ai jamais faites. Je ne me sens pas aussi libre dans aucun autre processus créatif.

Les prix Contessa ont vraiment aidé ma carrière – leur incidence a été énorme. Le simple titre de finaliste aide beaucoup. Les gens vous prennent un peu plus au sérieux en ce qui concerne les possibilités et les responsabilités.

Qu’est-ce que cela signifie pour vous de terminer l’année avec une victoire comme celle-ci ?

Je pourrais honnêtement pleurer — cette année a été vraiment différente. J’ai l’habitude de voyager, de voir des gens, de participer à des événements et des salons et d’enseigner. Il faut que j’enseigne tout virtuellement, maintenant. Je ne sentais pas que je pouvais créer une collection, mais j’ai quand même vécu cette expérience et l’excitation et l’honneur, qui ont illuminé l’année. J’ai passé une excellente année, mais cette victoire la termine en beauté et je me sens vraiment bien. C’est comme ça que ça devait se passer !